La confiscation d’un bien commun prononcée en répression d’une infraction commise par l’un des époux emporte sa dévolution pour le tout à l’Etat, sans qu’il demeure grevé des droits de l’époux non condamné pénalement, y compris lorsque ce dernier est de bonne foi.Cependant, la confiscation, qui constitue une pénalité évaluable en argent, est susceptible de faire naître un droit à récompense pour la communauté lors de la dissolution de celle-ci, déduction faite du profit retiré par elle, en application de l’article 1417 du code civil.Encourt la cassation l’arrêt de la cour d’appel qui, saisie d’un incident contentieux relatif à l’exécution d’un arrêt ayant ordonné la confiscation de biens communs en répression du délit d’abus de confiance commis par un époux seul, ordonne la restitution à l’époux de bonne foi de ses droits indivis sur les biens confisqués. )
Cour de cassation, ch. criminelle, 9 septembre 2020 (18-84.619